Les dernières volontés, quand faut-il les donner ?

Les dernières volontés, quand faut-il les donner ?

Un malade, une personne âgée ou simplement quiconque souhaite prendre des dispositions pour ses obsèques doit faire part à son entourage de ses dernières volontés.

Testament, directives de fin de vie et dernières volontés, quelles sont les différences ?

Alors que le testament est un document reconnu par la loi s’il est rédigé selon certains critères (authentique, mystique, olographe), les dernières volontés concernent majoritairement l’organisation des obsèques et dans un pourcentage moindre, les directives de fin de vie.

  • Le testament offre au testateur une répartition personnalisée de son patrimoine, comme une sorte de « succession à la carte » : enfant ou héritier avantagé, donation ou legs à un proche de la famille ou à un conjoint hors mariage, répartition du patrimoine professionnel entre certains des héritiers, etc.
  • Les directives anticipées de fin de vie (loi Leonetti – 22 avril 2005) éclairent le médecin sur les volontés du malade en termes de soins (médicaux) peu de temps avant son décès. Ces directives ne concernent que la personne atteinte d’une affection incurable, à un stade avancé ou terminal.
  • Les dernières volontés définissent l’organisation de ses propres obsèques.

Le « testament crématiste », l’exception à la définition du testament

Le testament crématiste est un document olographe (manuscrit, daté et signé) qui ne nécessite pas obligatoirement la présence d’un notaire pour être validé. Ce testament peut rester au domicile du rédacteur ou au domicile d’un proche.

Après son décès, ce document assure au défunt que son corps sera bien destiné à la crémation et non pas à l’inhumation, même contre l’avis de la famille.

Les dernières volontés : qui, pourquoi, comment et quand ?

Qui expriment ses dernières volontés ?

Les dernières volontés peuvent être exprimées par un jeune adulte aussi bien que par un sénior ; par une personne en pleine force de l’âge, en très bonne santé aussi bien que par un malade en fin de vie, si celui-ci est adulte et lucide.

Pourquoi exprimer ses dernières volontés ?

Pour répondre à différents objectifs : soulager la famille des discordes éventuelles, protéger les proches des dépenses liées aux funérailles, organiser la cérémonie de ses obsèques dans tous ses détails, refuser qu’un tiers, même si c’est un proche de la famille intervienne dans l’organisation des obsèques, etc.

Comment exprimer ses dernières volontés ?

Les dernières volontés peuvent faire l’objet d’un document olographe (manuscrit, daté et signé), d’un échange verbal informel avec les proches concernés (famille, amis, notaire) et de la manière la plus sûre, d’un contrat d’assurance obsèques auprès d’une entreprise de pompes funèbres.

Généralement, ce dernier verse une somme d’argent ou capitalise pour couvrir les frais d’obsèques ainsi que les frais de chaque élément de l’organisation (annexe) : séjour en chambre funéraire, soins de conservation du corps, choix du cercueil et de l’urne cinéraire, présence ou non de fleurs, crémation ou inhumation, sélection des morceaux de musique et des textes, etc.

Quand exprimer ses dernières volontés ?

Sans aucune règle précise, l’expression des dernières volontés répond à un besoin plutôt qu’à une obligation. Le bon moment est certainement différent pour chacun mais correspond pour la majorité à une échéance, qu’il faut accomplir pour continuer d’avancer dans sa vie de tous les jours, en étant serein sur le devenir de son corps après son décès.

En conclusion, les dernières volontés doivent être données avant que des certitudes s’installent chez vos proches (famille), et en particulier si celles-ci s’avèrent être contraire à ce que vous souhaitez réellement pour l’organisation de vos obsèques.

Attention, le non-respect des dernières volontés est passible d’une amende et d’une peine d’emprisonnement.

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